Requiem pour Philip K. Dick, de Michael Bishop

Requiemdick  1982, le grand auteur américain Philip K. Dick vient de mourir. Mais s’il était surtout reconnu pour ses grands romans de critique sociale, il avait également écrit des récits beaucoup plus étranges, diffusés sous le manteau pour échapper au contrôle omniprésent de l’administration Nixon. Et un des dépositaires de ces textes prohibés va voir toute sa vie, voire sa réalité, bouleversée par des contacts avec le résidu de l’âme de Dick...
  La pseudo-uchronie, le fascisme, mais aussi ces personnages de losers ordinaires pris dans une intrigue politique et peut-être cosmique, on pense immédiatement au Maître du Haut-Château. Mais à mesure que l’on s’enfonce dans le roman, ce sont toutes les œuvres de Dick qui nous viennent à l’esprit, car Michael Bishop ne nous propose pas un banal pastiche, ni même un hommage. Il a tout simplement compris l’essence même du travail de l’auteur, de ses thèmes, de ses constantes et de ses paradoxes. Et il en tire une uchronie politique brillante, déjà passionnante en elle-même (et résonnant de manière inquiétante avec les Etats-Unis actuels) mais encore enrichie par l’apport parfaitement digéré de l’influence Dickienne.

 

 

Uchronie Réalités Parallèles Dystopie