L'Oiseau d'Amérique, de Walter Tevis

Oiseauamerique  Qu’y a-t-il de pire que la fin d’un monde ? Peut-être la prise de conscience que son monde est, en réalité, déjà mort depuis longtemps. Car en redécouvrant la lecture, le professeur Bentley va aussi redécouvrir le passé de l’espèce humaine. Un passé où les gens se parlaient, s’interrogeaient, s’aimaient. Où les femmes avaient des enfants. Et où tout ne reposait pas entre les mains des robots. Les livres vont ouvrir son esprit jusqu’ici conditionné jusqu’à l’absurde et le lancer sur une voie qui l’amènera à remettre en question tout ce qu’il sait et tout ce qu’il ressent. A travers sa quête et celle des personnes qui gravitent autour de lui, Mary Lou la marginale résolument vivante et Spofforth le robot à la fois trop et pas assez humain pour son propre bien, Tevis nous emmène à la découverte, par petites touches, d’un monde très différent de la plupart des dystopies classiques et pourtant,  à sa manière subtile, encore plus terrifiant. Et qui, bien qu’imaginé en 1980, avait parfaitement anticipé les dérives qui guettaient l’espèce humaine, tant les germes de ce qu’il décrit sont déjà profondément ancrés dans notre société actuelle.

 

 

Anticipation Dystopie