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La star du polar danois Jussi Adler-Olsen serait une japonaise de 24 ans

 

 

  Mini coup de tonnerre dans le landerneau du roman policier : le supposé danois Jussi Adler-Olsen, souvent présenté comme le successeur de Mankell ou Indridason dans le fructueux filon du polar scandinave, aurait menti sur son identité sur les conseils de son agent.

  Depuis le succès immense de Millenium en 2005, c'est un doux euphémisme de dire que le roman policier venu du Nord a le vent en poupe. Un succès qui ne faiblit pas, constamment alimenté par l'émergence de nouveaux auteurs tels que la suédoise Camilla Lackberg, le norvégien Jo Nesbo ou, dernièrement, le danois Jussi Adler-Olsen. Régulièrement en tête des ventes dans son pays, sa série mettant en scènes les enquêtes du "Département V" lui a permis d'allégrement dépasser ses frontières et de connaître un succès mondial, notamment en France, terre de polars que les éditions ACTES Sud et leurs confrères ont depuis longtemps convertie aux meurtres venues du froid. Le cinéma n'a évidemment pas tardé à s'intéresser au phénomène, et plusieurs films sont actuellement en production. Bref, largement de quoi installer Adler-Olsen comme un prétendant sérieux au trône de roi du polar scandinave laissé vacant par la mort prématurée de Stieg Larsson (que le Millenium 4 prévu pour cet été risque cependant de ramener sur le devant de la scène, pour le meilleur ou plus probablement pour le pire).

  Tout va donc à priori pour le mieux pour ce danois de 64 ans, si ce n'est qu'il n'est en fait ni danois, ni âgé de 64 ans. Selon les informations d'un ancien salarié de la maison Politikens Forlgshus son éditeur danois, l'identité de ce romancier né à Copenhague en 1950, tour à tour musicien, médecin, sociologue et étudiant en cinéma avant de se lancer dans l'écriture aurait été crée de toute pièce par l'agent du véritable auteur, une jeune Tokyoïte prénommée Misato Kusurigi. Désireux de surfer sur la lucrative vague du roman policier nordique, cet agent peu scrupuleux (dont l'identité n'a pas encore été rendue publique) aurait contacté la maison d'édition danoise afin de mettre sur pied une identité plus à même de séduire les lecteurs potentiels de romans policiers. Toujours selon la même source, le service marketing de Politikens Forlgshus aurait immédiatement accepté et développé le projet. L'idée d'engager un acteur pour se rendre aux interviews et aux séances de dédicaces viendrait même du directeur de la maison d'édition, Theodor Pedersen. Des informations qui remettent donc sérieusement en cause l'attitude de ce même Pedersen, qui depuis que le scandale a été révélé par le Jyllands-Posten nie catégoriquement avoir eu connaissance de la supercherie, rejetant la faute sur l'agent de Kusurigi, qui l'aurait donc trompé lui aussi.

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Misato Kusurigi, véritable auteur présumé derrière les "Enquêtes du Département V"

  L'homme à l'origine des fuites, ancien graphiste pour Politikens Forlgshus, avait été remercié par la maison d'édition en début d'année. Ces accusations n'auraient cependant, selon lui, aucun rapport direct avec son licenciement : "Il ne s'agit absolument pas de vengeance ou d'une quelconque volonté de nuire", affirme-t-il toujours dans le Jyllands-Posten, "mon seul but est de permettre à mademoiselle Misato, qui est un formidable écrivain, d'accéder à la reconnaissance qui lui revient de droit."

 

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